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Découverte du site Dans les années 70, à la faveur de l'extension de la carrière de Champblanc, des paléontologues amateurs intensifient leurs recherches de fossiles sur le site. Certaines de ces fouilles aboutissent à la découverte de specimens importants. A la fin des années 90, Thierry Lenglet, un de ces amateurs éclairés, entre en contact avec Jean-François Tournepiche, Conservateur du Musée d'Angoulême, puis avec le laboratoire de paléontologie de l'université de Poitiers. Suite à cette rencontre, il est décidé de mener une première campagne de prospection des niveaux marneux de la carrière, qui surmontent les couches de gypse. Cette première campagne révèle des trésors : restes de crocodiliens, dinosaures, poissons, requins, tortues... sans parler des restes millimétriques par milliers, obtenu par lavage et tamisage des sédiments. Photo : dent du crocodilien Goniopholis (hauteur 4 cm) |
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Ces premières découvertes achèvent de convaincre les scientifiques de la valeur du site et de l'intérêt d'y programmer une opération de fouilles de grande envergure. Cela nécessite l'accord de l'entreprise Garandeau, propriétaire de la carrière, car les restes paléontologiques, contrairement aux restes archéologiques, ne sont protégés par aucune loi. Mais nul besoin de loi entre des hommes de bonne volonté ! En 2000, il ne faut que quelques minutes à Jean-Michel Mazin, Directeur de recherche au CNRS, pour convaincre Alexander Garandeau de l'intérêt des fouilles qu'il propose d'organiser dans la carrière de Champblanc. C'est le début de sept années de fouilles, sept années de cohabitation amicale entre chercheurs et carriers, dans le respect du travail de chacun, des contraintes de sécurité, mais aussi dans la bonne humeur et l'excitation des découvertes sur ce site qui va devenir une référence européenne.
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Bilan des fouilles de Champblanc 17 campagnes de terrain, 372 jours de présence sur 7 ans soit plus de 4400 journées de travail cumulées pour 157 fouilleurs et chercheurs. Plus de 2000 restes de crocodiles, dinosaures, ptérosaures, poissons extraits du site. 18 tonnes de sédiments prélevées, traitées, lavées et tamisées, livrant des dizaines de micro-restes. En 2008, le congrès international "Mid Mesozoic Life and Environments", tenu à Cognac, conclut l'opération de terrain. Depuis, une vingtaine de chercheurs de plusieurs pays travaillent sur les données extraites de Champblanc. 23 publications scientifiques, 29 communications en congrès, 21 diplômes et mémoires universitaires valorisent les découvertes faites sur le site, dont une thèse de doctorat en paléontologie entièrement dédiée à Champblanc : "Position des mammifères dans les écosystèmes mésozoïques d'Europe : le site de Cherves de Cognac (Berriasien, Charente, France)" soutenue en 2008 par Joane Pouech, chercheuse sur le site, avec le soutien financier du Groupe Garandeau. Enfin, 21 conférences publiques, 1 exposition itinérante et 2 malettes pédagogiques participent à la vulgarisation du savoir scientifique issu du site. Un bilan exceptionnel !
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En savoir plus : Recherches scientifiques issues de Champblanc Histoire géologique de Champblanc Donation Garandeau au Musée d'Angoulême |